Primus - Brown Album

Une boîte à cigares, une foule en délire, une introduction chaotique et nous y sommes. En 1997, Primus sort l'album brun avec un nouveau batteur, Brian "Brain" Mantia, qui apportera un son assez particulier. On peut dire que la batterie est brune car le son de batterie de cet album est impressionnant ...

Après l'introductif The Return Of Sathington Willough se débouche Fisticuffs, où l'on découvre le style de Mantia associé aux slaps délicieux de Les Claypool et les lignes électriques de Larry "Ler" LaLonde. Un morceau sympa au demeurant, mais n'ayant rien à voir avec le morceau suivant, Golden Boy.

Wouahou! Ca pète! Ca groove! C'est explosif! Le rythme effrenné et sa ligne de basse hallucinante captive et esbaudit nos oreilles. Un morceau qui démontre vraiment le renouveau de Primus vers un truc moins fantaisiste qu'avant (Bien que la fantaisie des précédents albums soit tout aussi merveilleuse pour nos oreilles) mais toujours aussi délicieux. Puis vint Over the Falls, plus calme, posé, un peu comme si on naviguait sur une mer lentement remuée, au dessus des chutes ... un délice ... miam!

Ensuite, le premier single de l'album, le non moins fantasque Shake hands with beef au clip psychédélique et à la ligne de basse rappellant les débuts, avec en sus la batterie chirurgicale de Mantia qui explose le rythme alors que "she's so fine" ... puis un moment de panique avec Camelback Cinema, un peu anecdotique mais qui nous permettra, là encore, de nous régaler des sonorités de la batterie Mantienne. Puis l'occasion de se marrer un peu avec le sympatique et court Hats Off, au rythme entraînant et au riff de guitare entre jazz et funk.

Puis Puddin' Taine (Pour Pudding Time allez écouter Frizzle Fry) qui renoue (justement) avec les racines Primusiennes avec un sens du funk-metal qui n'est pas sans rappeller à certains moments The Heckler (Dans Suck on This et morceau caché de Antipop). Quelques glaçons chez Bob et c'est la fête. Bob's Party Time lounge pète bien grâce à sa ligne de basse supersonique, ses riffs chirurgicaux et ses roulements hallucinants ... un morceau bien urbain au demeurant ...

Puis un morceau à la rythmique douteuse : Dutchess And the Proverbial mind qui fera sourire ceux qui se sont marrés à entendre Year of the Parrot sur Tales of the Punchbowl (c'était du 7/4 sur le perroquet, sur la duchesse c'est du 11/8, ambitieux!) puis, on ira se reposer les os (Restin Bones) avant de triper sur le riff metal à mort de Coddingtown. Et enfin, nous arrivâmes à l'extase suprême et Kalamazoo ...

Entre entrain, entrée et train, train de l'entrée de Kalamazoo où Les connait une fille qui n'en vient pas, ce morceau est merveilleux, bien funky comme il faut, une ligne de basse de derrière les fagots, un phrasé comme seul Les peut les faire une basse à la main, bref ... que du bon! Le sommet de l'album à mon avis.

Les deux derniers morceaux sont un peu plus anecdotiques mais ne sont pas pour autant à jeter non plus. The Chastising Of Renegade est sympatique comme tout avec une ligne de basse toujours épatante et Arnie et sa batterie sludge humide, son spoken word et sa basse légèrement saturée clôt l'album avec une classe qui n'est plus à démontrer chez Primus ...

Album charnière, finissant la première moitié fantasque et culte de Primus mais annonçant l'ultime effort Antipop et sa diversité, Brown Album ne sera pas l'album le plus retenu de Primus, mais restera un album très bon, avec d'excellentes miettes Primusiennes et surtout, un son de batterie qui, à lui seul, vaut l'album!

"Remember This Day" ...

Comments

[eelsoliver]

jamais pu piffer ce groupe ! je leur reconnais un seul bon morceau: le générique USA de South Park.

[koamae]

Pas mal du tout !