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Le Blog de Shauni81
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1 mars 2011

Black Swan

blackswan

Nina est une danseuse de ballet qui se retrouve à jouer la reine des cygnes dans le ballet Le Lac des Cygnes de Tchaïkovski, mis en scène par Thomas Leroy, un personnage des plus caractériels. Elle doit jouer à la fois le cygne blanc, symbole de pureté, de fragilité ; mais aussi le cygne noir, incarnant la perversion, la sensualité ... sous la pression, et voyant une nouvelle danseuse, Lily, convoiter sa place, Nina va devenir une autre personne ...

Décidement, Aronofsky m'étonnera toujours. Dans Black Swan, il cherche à gratter frénétiquement l'envers du décor de l'univers du ballet et en réveler toute la noirceur et la psychose ambiante qui en ressort. A traverse Nina, l'ami Darren expose la perte d'une artiste à la recherche de la perfection.

Au fur et à mesure que le grand jour arrive, Nina va se voir se tranformer en un être obsessif et obsédé, se grattant frénétiquement le dos, finissant par se libérer des carcans imposés par sa mère sur-protectrice (Et danseuse elle-même, qui dut s'arrêter le jour où elle mit au monde Nina ...) et, toujours dans cette optique de perfection, à découvrir sa face cachée (Une scène chaotique dans une boîte de nuit avec Lily, qui finit par une scène de sexe (fantasmée) entre Nina et Lily ...) et qui l'enfonce toujours un peu plus dans la psychose ...

Le film fait très fort. On peut le penser abusif ou puritain (A ce que j'ai entendu par moments, notamment par sa relation au sexe, bien qu'à mon avis, ce soit plus le côté frustratif que le sexe en lui-même qui soit la cause de la descente aux enfers de Nina) mais il n'en demeure pas moins que Black Swan est un film organique, sur un univers qu'on pensait vierge de toute fioriture, où la grâce et la beauté sont reines ; mais qui possède également ses démons.

Le film est également, dans une certaine mesure, le procès du perfectionnisme. Dans les hautes sphères de l'art, il n'y a pas de demi-mesure. C'est là toute la force de ce drame psychologique (qui redonne aussi également un vrai sens au mot Thriller) : la descente aux enfers est la voie vers la perfection. Paradoxal, mais qui fait passer ce film à un statut de grand film. Il a été boudé aux Oscars (A part, logiquement, pour la prestation sensationelle de Nathalie Portman, qui tient là le rôle de sa vie), tout comme dans une moindre mesure Inception et The Social Network, comme quoi l'audace se paye ...

Toujours est-il qu'Aronofsky, même si ceci n'est pas son meilleur film, se pose comme un des plus grands cinéastes de notre époque. La réalisation ne laisse pas de temps morts, le trio Portman-Cassel-Kunis est absolument phénoménal. A note aussi la prestation courte mais hallucinée de Winona Ryder dans le rôle d'une étoile sur le déclin se noyant dans l'alcool ...

Un grand film de 2011.

Black Swan : 19/20

De Darren Aronofsky

Avec : Nathalie Portman, Vincent Cassel, Mila Kunis ...

2011

Public (très) averti

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Commentaires
B
Le meilleur film du début 2011. Aronofsky délivre encore un drame psychologique, où l'héroÏne s'épanouit jusqu'à s'autodétruire. Portman et Kunis délivrent vraiment de grandes performances.
K
CHEF D'OEUVRE !!
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